To be open...or not?
J’ai longtemps cru qu’être «open», c’était être facile. Et en fait c’est un peu ça, mais à une nuance près : être open, c’est être facile…d’accès !
Mon cousin et ami, de qui je suis assez proche me reproche de ne pas être assez open. Il me montre très souvent des filles dans la rue en me disant : «tu vois, elle, ben c’est une fille open !». J’ai mis pas mal de temps à comprendre ce qu’il voulait me dire. Il est vrai que je suis une fille qui n’a pas l’air…enfin pas vraiment…comment dire…pas…commode. J’ai tendance à avoir la mine renfrognée et le regard noir. Certains appelleront ça une beauté froide («Mais non, c’est normal tu as une beauté froide…» mais bien sûr !), d’autres diront tout simplement que je fais la gueule (ça, c’est un peu plus vrai ! ).
Je pense savoir pourquoi j’ai adopté cette expression il y a quelques années déjà : je déteste que l’on me drague dans la rue, et comme pour dire : « n’essaye même pas ! » je donne en permanence l’impression d’être toujours de mauvaise humeur. Maintenant avec le recul, je me demande si c’était vraiment la bonne solution. Ne pas aimer ce faire draguer et ne jamais se faire draguer, ben c’est deux choses totalement différentes, si vous voyez ce que je veux dire...
Du coup, je me suis dit qu’il n’était pas trop tard pour m’ouvrir au monde : c’était décidé, j’allais devenir «OPEN» !
Ma première tentative date de lundi dernier, sur le chemin du boulot. Dès que je suis sortie de chez moi, j’ai plaqué un happy face sur mon visage. Je souriais (un peu bêtement je dois l’avouer) en espérant que le monde entier verrait ma transformation. Et devinez quoi ? Ben personne n’a rien vu, les gens qui me voyaient sourire devaient penser que, soit j’étais perdue dans mes pensées, soit que j’avais un gros problème (dans la tête quoi).
Enfin, le résultat n’a pas été terrible et j’ai donc décidé que finalement, le sourire n’était pas forcément la meilleure façon de crier au monde «JE SUIS OPEN MAINTENANT !» Et puis sourire pour rien pendant une heure et demie de trajet, à la fin, ça fait un peu mal aux zygomatiques...